Le lait maternel est bien plus qu’un simple aliment pour le nourrisson. Il est une source inestimable de nutriments, d’anticorps et de molécules complexes qui favorisent à la fois la croissance et le développement immunitaire des bébés. C’est une véritable mine d’or pour le nouveau-né. Sa composition évolue pour répondre aux besoins spécifiques de l’enfant à mesure qu’il grandit.
Mais saviez-vous qu’il joue également un rôle clé dans la santé environnementale ? Une thématique centrale pour le fond de dotation ASI : allier santé humaine et environnement, tel est le défi auquel nous devons faire face pour les générations futures.
L’allaitement favorise un bon microbiote intestinal
Riche en anticorps, il protège les bébés contre les infections dès leurs premiers jours. Les chercheurs ont mis en évidence plus de 200 molécules de sucre dans le lait maternel, une diversité incomparable avec le lait de vache qui n’en contient que 30 à 50.Ces sucres complexes, appelés oligosaccharides, au delà de nourrir l’enfant, favorisent le développement du microbiote intestinal, une communauté de bactéries bénéfique à la santé humaine.
Alors pourquoi c’est important ? Un microbiote diversifié reflète un environnement sain, mais surtout, aide les individus à être plus résilients dans leur environnement. Par exemple, un microbiote bien développé et diversifié peut moduler les réponses immunitaires face à des polluants environnementaux, minimisant ainsi les effets néfastes sur la santé. Le microbiote intestinal n’a pas finit de nous surprendre sur l’étendu de ses prérogatives !
L’allaitement comme démarche durable et écologique
Il va de soi que l’allaitement maternel s’inscrit pleinement dans une démarche écologique, avec une production ne nécessitant ni emballages plastiques, ni procédés industriels, ni transport de produits, réduisant ainsi l’empreinte carbone.
Par ailleurs, en renforçant le système immunitaire et le microbiote intestinal, il est démontré que l’allaitement permet de réduire certaines affectations respiratoires, gastro-intestinales ou maladies chroniques . Ceci permet de réduire à court, moyen et long terme la consommation de médicaments, dont la fabrication et l’élimination ont un fort impact environnemental.
Moins de médicaments, c’est en ainsi moins de pollution liée aux procédés industriels et aux résidus qui contaminent les eaux usées . Ces résidus pharmaceutiques ne sont pas toujours filtrés par les stations d’épuration, polluant les rivières et menaçant la biodiversité.
Accompagner les parents pour soutenir un allaitement durable
L’allaitement est un choix dont la mise en oeuvre peut être difficile sans soutien et informations. Il est essentiel de permettre un accompagnement afin que chaque mère désirant allaiter puissent parvenir à ses objectifs.
Une fois l’allaitement en place, il est important d’aller plus loin encore dans les informations communiquées aux parents. En effet, même si le lait maternel reste le meilleur aliment possible pour un bébé, il n’en est pas moins impacté par les divers polluants et perturbateurs endocriniens que nous avons autour de nous.
La prévention étant essentielle pour palier aux effets négatifs de ces substances à moyen et long terme, l’ASI s’est engagé dans ce domaine en soutenant l’association Dis Dame Donc, qui organise des ateliers de sensibilisation sur les dangers de polluants et perturbateurs endocriniens
Conclusion : un lien fondamental entre nutrition et environnement
En fin de compte, le lait maternel n’est pas seulement l’aliment idéal pour le développement du nourrisson, il est aussi un modèle de durabilité et d’écologie. En favorisant et en accompagnant l’allaitement maternel, on contribue à une bonne santé environnementale.
Cependant, quelle que soit la méthode choisie, l’essentiel est de faire des choix éclairés qui favorisent à la fois la santé des enfants, des parents, et la protection de l’environnement.
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